Evénements et activités 2021
La cérémonie de l’octroi d’une bourse et d’un titre honorifique par la Fondation Pour la Commémoration des Martyres du Caire
Le mardi 29 juin 2021, la Fondation pour la Commémoration des Martyrs du Caire en coopération avec le Centre du Patrimoine du Renseignement Israélien situé à Glilot, a tenu une cérémonie pour la remise d’une bourse d’étude et d’un titre honorifique.
Le titre honorifique a été attribué à Mme Idit Badihi, photographe et monteuse de films, en vertu de la haute qualité de son travail professionnel et du dévouement dont elle a fait preuve au fil des années. C’est avec finesse et sensibilité qu’elle a écouté et documenté les récits biographiques relatant l’héroïsme des Condamnés du Caire. Grâce aux vidéos qu’elle a produits, ils sont accessibles au grand public.
La bourse d’étude a été attribuée à Melle Hallel Azulay en vertu de l’excellent travail de recherche qu’elle a réalisé dans le cadre de son baccalauréat (du niveau de cinq unités).
Le sujet de sa thèse : « Existe-t-il un lien entre l’Affaire Toubiansky et l’Affaire Malencontreuse et de quelle nature serait-il » ?
Le comité chargé d’examiner le travail a jugé Melle Hallel Azulay digne de recevoir la bourse d’étude. Le contenu du travail, le style de rédaction et le niveau de recherches répondent aux exigences de la Fondation pour l’attribution d’une bourse d’étude. Ils coïncident avec ses objectifs d’encourager la recherche sur le sujet de l’Affaire malencontreuse ainsi que les répercussions qu’a eue celle-ci sur la communauté juive égyptienne et sur l’Etat d’Israël.
Doudou (David) Tsour, général de brigade réserviste et directeur du Centre du Patrimoine du Renseignement, a ouvert la cérémonie avec un discours sur l’héroïsme des Condamnés du Caire. Ensuite le président de la Fondation, le Professeur Nahem Ilan, a pris la parole et parlé de la Fondation et du travail approfondi d’Idit, de ses vidéos basés sur ses entretiens avec les héros de l’Affaire et les membres de leurs familles. La directrice de la Fondation, Mme Ella Shoshana, a présenté les arguments sur lesquels les membres du comité ont fondé leur décision d’octroyer la bourse d’étude à Hallel. Docteur Myriam Witeman, la superviseuse du travail de Hallel, a présenté une analyse du processus de rédaction de la thèse et expliqué le rôle des interviews dans le travail de recherche.
Idit et Hallel ont chacune fait part de leur expérience et de l’acheminement de leur travail respectif ainsi que des chainons qui les rattachent à l’Affaire, à ses héros et aux conclusions à en tirer.
Commémoration annuelle des Condamnés à l’échafaud
Cette année, en raison des restrictions dues au COVID19, la cérémonie s’est restreinte exclusivement aux membres des familles. Les représentants de la Fondation en mémoire des Victimes du Caire ont organisé une série de vidéo-conférences sous les auspices du ‘M.A.L.A.M’ (initiales en hébreu du Patrimoine Historique des Services de Renseignements) et de ‘METEG’ (site internet culturel pour le 3ème âge) avec la participation de ‘Reshit Yerushalaïm’ (site culturel et historique sur Jérusalem). Environ 2500 personnes ont écouté les conférences.
Du Noir et Blanc à la Couleur : l’exposition de dessins et peintures de Robert Dassa
Le 4 novembre 2021 une émouvante cérémonie s’est déroulée au musée de la Haganah à Tel Aviv à l’occasion du vernissage de l’exposition de dessins de Robert Dassa, l’un des Condamnés du Caire. L’exposition fut organisée sous les auspices du Département pour la Réhabilitation des victimes du Ministère de la Défense, en collaboration avec le Service de Soutien aux Familles et le Département de Conservation des Musées et du Patrimoine Historique. Mr Shlomo Dror en fut le commissaire. L’exposition exposait les dessins originaux qu’avait exécutés Robert Dassa durant ses années d’emprisonnement (1954-1968) et qu’il avait réussi à subtiliser lors de sa libération. Sa main d’artiste exprime en quelques traits l’univers de la prison. Ses œuvres profondément expressives dépeignent réalités et émotions vécues, ainsi que la grandeur d’âme qui animait Robert et ses camarades. Appréciés pour leur talent, Robert et son ami Mayer Zafran furent sollicités par les autorités de décorer les salles et les murs du pénitencier. Ils exécutèrent également des tableaux sur demandes personnelles des commandants. Les officiers apportaient secrètement leurs photos de famille à Robert qui, faisant des portraits avantageux et flatteurs, gagnait de petites récompenses pour lui et ses camarades. Tour à tour, chacun d’eux mit à profit ses propres talents.
Après avoir coupé le ruban symbolique, Robert décrivit les scènes et les personnages de ses dessins et peintures. Parmi les personnalités présentes, on comptait des représentants haut-placés des Forces de Sécurité et des délégués du Ministère de la Défense chargés du contact avec les familles, ainsi que les membres des familles des Condamnés, les prisonniers de guerre de la force navale capturés en 1967 qui acceptèrent de retarder leur libération afin d’assurer que les quatre détenus de » l’Affaire » soient inclus dans l’accord d’échange de prisonniers, le comité de gestion de la Fondation pour la Commémoration des Martyrs du Caire, des parents et amis proches et des délégués du Ministère de la Défense préposés à l’organisation de la cérémonie. L’hommage à Robert empreint d’une émotion intense, rectifia quelque peu l’injustice et les souffrances dont il avait été victime 67 ans plus tôt.
L’exposition sera présentée aussi dans d’autres musées et galeries dépendant du ministère de la Défense et des Services de Sécurité. A la mi-mars, une cérémonie semblable sera réalisée dans le même local du Mossad où elle se tient actuellement.
